Campagne électorale 2020 : La classe politique a-t-elle laissé tomber nos élèves ?

(Service des communications de l’AEFNB – Fredericton) – L’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB) déplore qu’aucun parti politique n’ait fait de l’éducation sa priorité dans le cadre de cette campagne provinciale. Jamais, dans l’histoire moderne de la province, n’avons-nous assisté à un tel désintéressement des politiciennes et des politiciens au développement à l’égard de la richesse la plus précieuse que nous avons, nos enfants.

Les partis politiques sont invités à faire preuve de sérieux lorsqu’ils souhaitent « réinventer » et « travailler ensemble ». La réalisation de leurs promesses électorales passe notamment par un système scolaire rigoureux, stable, financé en fonction des besoins et de la réalité actuelle de la salle de classe. Elle passe également par un personnel enseignant qui est en mesure d’enseigner, sans devoir mettre en place une multitude de réformes qui voient le jour en fonction d’un changement de gouvernement.

« Quelle formation politique peut réellement s’autoproclamer chef de file compte tenu de ce qu’elle propose en éducation? À ce jour, aucun parti ne mérite ce titre. Je les exhorte à profiter de ces dernières journées de campagne pour réaliser à quel point le manque d’engagement et la banalité de leurs propositions en éducation démontrent une carence de leadership et de vision très inquiétante pour l’avenir de notre province » ajoute M. Arseneault.

De plus, l’AEFNB constate que la classe politique s’est déresponsabilisée de tous les pépins associés au défi de la rentrée scolaire dans un contexte de pandémie. « Les leaders politiques ont abandonné les élèves, les écoles, les parents et le personnel dans un moment où ils avaient le plus besoin d’eux. Heureusement, nous avons pu compter sur l’expertise et l’expérience de fonctionnaires du ministère et des districts scolaires dédiés qui ont su mener la barque durant cette période cruciale de notre reprise socioéconomique » poursuit M. Arseneault.

En invitant les citoyennes et les citoyens à faire entendre leur voix le 14 septembre prochain, Gérald Arseneault conclut sur une interrogation aux politiciennes et aux politiciens qui ont décidé de lancer une campagne électorale en période de pandémie plutôt que de se préoccuper de la rentrée scolaire : « en investissant tous vos efforts pour assurer votre propre avenir politique, avez-vous fragilisé, du même coup, l’avenir de nos enfants et de notre province ? ».

L’AEFNB a pour mission de favoriser l’avancement de l’éducation en français, de représenter les intérêts de la profession enseignante et de valoriser la langue et la culture françaises. Elle représente quelque 3 000 enseignantes et enseignants œuvrant dans les écoles publiques de la maternelle à la douzième année ainsi que les enseignantes et enseignants suppléants.

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Sylvain Lavoie
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